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                                                                                                    Jour J 

Enfin le grand jour de mon rendez-vous avec Mademoiselle Myller. Le stress est au sommet de sa puissance et je m'assure une dernière fois que tout est prêt. Je ne veux pas d'erreur et surtout une organisation parfaite comme je sais si bien le faire. Je suis totalement plongé dans ma vérification à un tel point que je n'entends pas le bruit des autres employer de notre étage.

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Soudain, je me sens observer et je tourne la tête. Mr Kei était là appuyée contre l'encadrement de la porte à m'observer les bras croisés.

Kenichiro Kei : Mademoiselle Scarlett !


Alana : Bonjour monsieur Kei.


Kenichiro Kei : Encore plongé dans vos dossiers.


Alana : Oui monsieur, je voulais m'assurer une dernière fois que tout était en ordre. Je veux vous prouver que je suis capable de réussir.


Kenichiro Kei : Si nous ne partons pas tout de suite vous ne pourrez rien prouver à personne, même pas à vous.


Alana : Pardon, allons-y alors. Je vais appeler un Taxi.


Kenichiro Kei : Inutile, je serais votre chauffeur. Je vous attends en bas de l'immeuble, vous avez 5 minutes.


Alana : Oui monsieur.

À mes derniers mots, je m'empresse de rassembler mes papiers et je fonce à l'ascenseur. Mon stress est multiplié par 10 sachant que je vais me retrouver seul avec Mr Kei et en plus dans sa voiture personnel. Maman, qu'est ce que je vais devenir.

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Nous étions arrivés avec 20 minutes d'avance, j'en ai profité pour mettre en place ma clé usb et je m'assure que tout fonctionne puis je prépare mes dossiers à distribuer pendant la réunion. Mr Kei me regarde me préparer en silence et je me sens gêné. Sans le vouloir, je commence à rougir.

Kenichiro Kei : Pourquoi rougissez-vous Scarlett ?

Alana : Mais je ne rougis pas.

Kenichiro Kei : Vous ne savez pas mentir.

Alana : .... J'avoue que je ne sais plus quoi dire pour me défendre. Son regard plongeait dans le mien, ça me déstabilise totalement. Je n'ai pas le droit de craquer pour mon supérieur et en plus, je ne suis clairement pas le genre de fille qui ferait honneur à un homme pareil.

Kenichiro Kei : Dommage, il est trop tard pour que j'arrive à vous détendre.

À cet instant, même nous entendons la porte s'ouvrir.

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Quand je vois Oliver passer la porte, mes yeux s'ouvrent en grand et cela n'échappe pas à Mr Kei.

Alana : Mademoiselle Myller, Mr Vallier. Dis-je d'une voix plus surprise. Je suis Alana Scarlett et voici Mr Kei, nous travaillons tout deux sur votre projet de pub.

Karen Myller : Qui est le gérant de ma pub ?

Alana : Je suis la responsable de votre projet de pub.

Je sens son regard pausait sur moi, je me sens mal alaise et surtout, je sens la situation me glisser des mains. J'ai un très mauvais pressentiment.

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Karen Myller : Je suis sincèrement désolé que vous vous soyez déplacé pour rien, mais j'annule le contrat.

Alana : Quoi, mais pourquoi ? Vous n'avez même pas pris connaissance de ma proposition.

Karen Myller : Avec vous à sa tête cela n'est clairement pas possible.

Je tombe de haut, encore une fois, je me prends la plus grand claque de ma vie et en plus de ça devant Mr Kei. Je sens les larmes me monter, mais je me bats pour les garder en moi. Je dois rester forte devant Mr Kei est surtout devant Oliver. Mademoiselle Myller et Oliver quittent la salle de réunion et je me sens au plus mal.

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Kenichiro Kei : Scarlett, vous n'allez pas vous laisser humilier de la sorte ?

Alana : Que voulez-vous que je face ? Encore une fois, je ne dois pas correspondre au critère de beauté pour un projet de la sorte.

Kenichiro Kei : Je vous croyez plus têtu que ça.

Ses mots me piquent au plus profond et je réalise que je me suis fait une promesse. Je vais tout donner pour ce projet quoi qu'il m'en coûte. Je sors de la salle de réunion en courant et rejoins Mademoiselle Myller dans le couloir.

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Alana : Attendez ! Criais-je.

Karen Myller se retourne me regarder avec de grands yeux, ce qui me laisse le temps de la rattraper.

Alana : S'il vous plaît, je ne compte pas m'avouer vaincue comme ça. Je veux faire votre pub et je veux vous prouver que je suis à la hauteur de vos attentes.

Elle me regarde comme si je venais d'une autre planète et j'attends qu'elle réagisse.

Karen Myller : J'accepte de voir votre proposition à une seule condition.

Alana : Je suis prête à tout pour que vous me laissiez ma chance.

Karen Myller : Je veux que vous portiez ma lingerie féminine pour que vous puissiez parler en connaissance de cause. Vous n'avez jamais porté ma marque pas vrai ?

Alana : Je dois avouer que non, mais j'adore votre marque.

Karen Myller : Alors pourquoi ne pas avoir au moins essayé ?

Alana : Parce que je ne pense pas être une femme digne de porter vos créations. Je suis quelqu'un de bien trop banal pour ça.

Karen Myller : Avez-vous un peu de temps à m'accorder ?

Alana : Bien sûr.

Karen Myller : Alors venez avec moi, nous allons discuter de votre proposition et faire en sorte que vous sachiez de quoi vous parler dans votre pub.

En une fraction de seconde, j'ai réussi à retourner la situation. Je ne sais pas vraiment comment j'ai fait et je ne pensais pas non plus en être capable. Mr Kei m'a donné la force de me battre alors que j'avais baissé les bras comme une imbécile.

Alana : Puis-je informer Mr Kei de notre réunion ?

Karen Myller : Oui, il sera parfait comme critique. Dites lui de venir.

Je ne sais pas ce que Mademoiselle Myller prépare, mais j'ai un mauvais pressentiment.

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Nous voilà dans une drôle de situation. Je sais Mr Kei assis juste en face de moi, un simple rideau nous sépare et moi, je suis .... Je suis totalement déstabilisé encore une fois, je n'ai plus la situation en mains. Je me retrouve à me changer sous la main experte de Mademoiselle Myller et en même temps, je lui présente ma proposition de projet. Plus nous avançons et plus le projet lui plaît. Puis vient le moment où je dois sortir de la cabine.

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Alana : Vous me demandez de sortir de cette cabine en sous-vêtement ! Dis-je gêner comme jamais.

Karen Myller : Scarlett, ici nous sommes professionnels et vous devez comprendre que ma collection est là pour tout le genre de femme. Timide, classique, extravagant ou même provocante. Vous êtes totalement digne de porter mes créations, car elles sont là pour rendre les femmes belles. Ceci est ma condition, si vous refusez cela voudrait dire que j'ai totalement loupé ma conception depuis le début.

J'ai franchement le cul entre deux chaises. Derrière, se trouve mon ex et mon supérieur avec qui je vis des choses plutôt ambigu et si je n'accepte pas mademoiselle Myller n'acceptera pas mon projet même s'il lui plaît.

Karen Myller : Alors Mademoiselle Scarlett ?

Alana : Très bien je vais le faire.

Karen Myller : Parfait, alors je vous laisse quelques secondes pour vous préparer à sortir. N'oubliez pas, vous êtes une belle femme, il faut juste que vous ouvriez les yeux Alana.

Karen sort de la cabine toute joyeuse et annonce aux deux hommes que j'allais bientôt sortir. Je respire un bon coup et je me regarde dans le miroir. Je dois faire honneur à Mademoiselle Myller. Son rêve était de rendre les femmes belles et si je me défile, je donnerai la mauvaise impression. Je souffle un bon coup et je me tourne face au rideau puis je finis par l'ouvrir.

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En une fraction de seconde, je sens tous les regards pausé sur moi. Bon ok il y en a que trois, mais dans le lot il y a deux hommes.

Karen Myller : Excellent, vous êtes absolument magnifique Scarlett. J'ai même envie de faire prendre quelques photos de vous pour mon book. Vallier, Kei que pensez-vous de notre petite Scarlett.

A cette phrase je me sens rougir comme jamais. Si, je vous assure, jamais j'aurais pensé pouvoir rougir à ce point. En tout cas moi, je sens mon visage brûlé comme si j'étais sous un soleil a 50°c.

Les garçons eux se contentent de me regarder les yeux grands ouvert ne sachant pas quoi répondre à Karen Myller.

Karen Myller : Hey ! Criat-elle tout en tapant dans ses mains. On reste pro les garçons et on donne son avis.

Kenichiro Kei : Elle est absolument magnifique. Dit-il a voix basse tout en avalant sa salive bruyamment.

Oliver Vallier : Encore une fois Mademoiselle Myller votre travail rend une femme à croquer. Dit-il tout en essayant de reprendre une contenant convenable devant sa patronne.

Après ça mademoiselle Myller m'autorise à enfiler mes vêtements et me demande de les rejoindre dans la salle de réunion où nous devions nous rencontrer normalement.

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Karen Myller : Bon, pendant que vous vous changiez votre collègue, Mr Kei m'a présenté votre projet de pub. Elle me convient parfaitement, mais qui avez-vous choisi pour cette pub ?

Alana : Nous n'avons pas encore bloqué notre choix, mais je vous propose une liste d'acteurs et mannequins.

Karen Myller : Je sais déjà qui je veux pour ma promotion masculine.

Alana : Très bien, donnez-moi son nom, je ferais mon possible pour qu'il accepte notre demande.

Karen Myller : Sachez que s'il refuse la campagne de pub sera totalement annulée.

Alana : Très bien, alors l'échec n'est pas une option. De qui s'agit-il ?

Karen Myller : Alexey Vanovski.

Quand j'entends le nom du mannequin que Mademoiselle Myller nous donne, je sais d'avance que le combat allait être rude. Je vois du coin de l'œil que Mr Kei sourit et je ne sais pas à quoi m'attendre un sourire pareil venant de lui.

Alana : Très bien, je vais m'en occuper une fois rentré aux bureaux. Je vais tout faire pour qu'il accepte notre contrat.

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Karen Myller : Alana, j'en attends beaucoup de vous.

Alana : Je vais tout faire pour vous satisfaire.

Karen Myller : J'oubliais, prenez ce paquet.

Alana : ...

Karen Myller : Je vous offre quelques échantillons de ma collection. Me dit elle avec un clin d'œil complice.

Nous quittons la salle de réunion tous ensemble. Aujourd'hui, j'ai accompli des choses que je n'aurais pas faites avant, intérieurement, je remercie Mr Kei.

... : Alana, tu as une seconde ?

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Je me retourne surprise et je me retrouve face à Oliver.

Kenichiro Kei : Scarlett ?

Alana : M'accordez-vous quelques instants ?

Kenichiro Kei : Bien sûr dit-il sans lâcher Oliver des yeux. Je vous attends dans la voiture.

Alana : Merci Mr.

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Oliver Vallier : Alana, jamais je n'aurais cru que tu cèdes aux caprices de Myller.

Alana : Je ne sais même pas moi-même comment j'ai fait pour faire une chose pareille.

Oliver Vallier : En tout cas tu étais magnifique. Rien avoir avec ton toi d'avant. On dirait que quelque chose à changer chez toi depuis la dernière fois que nous nous sommes croisés.

Alana : Rien à changer, je suis la même qu'il y a quelques jours et je dirais même que je suis la même qu'il y a 6 mois.

Oliver Vallier : Il est ton petit-ami ?

Alana : Je n'ai pas à répondre à cette question, ma vie ne te concerne plus Oliver. Je suis désolé, je dois te laisser, beaucoup de travail m'attend.

Oliver Vallier : Oui, d'autant plus que Vanovski ne pratique plus le mannequinât.

J'ai tourné le dos à Oliver sans rien ajouter de plus. Je sais que je l'ai piqué dans sa fierté et qu'il n'a pas aimé que je ne réponde pas à sa question. Non, Mr Kei n'est pas mon petit-ami, mais te laisser dans le doute m'a fait du bien. En ce qui concerne Alexey Vanovski, je sais que je vais avoir beaucoup de mal à le convaincre sachant qu'il a d'autre projet en cours, mais je vais tout donner pour qu'il accepte mon contrat. J'ai confiance.

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